C’est à l’Institut de France que les élèves du lycée Edgar Morin ont été reçus, ce jeudi, pour recevoir un prix prestigieux, remis par la Fondation Egalité des Chances.
L’an passé, c’est dans un projet d’envergure que ces derniers s’étaient lancés : une double frise, l’une chronologique, l’autre spatiale, matérialisée par des totems, livraient des explications sur les grandes étapes de l’histoire de l’Europe, les faits majeurs de l’histoire douaisienne (l’érection du beffroi, l’entrée de Louis XIV…) ainsi qu’une présentation des planètes du système solaire et des dieux leur ayant donné leur nom. Ces totems, le temps d’un été, furent installés dans la Ville de Douai, entre le Parc Gayant et la place l’Hérillier : installés à l’échelle, ils invitaient à parcourir la ville comme on mènerait une balade à travers le temps et l’espace.
Mais le projet ne s’arrêtait pas là : aidés par les latinistes de Guy Mollet qui leur ont présenté Mars, Neptune, et autres dieux ayant donné leur nom aux planètes, les optionnaires d’Arts du lycée ont réalisé, en collaboration avec des artistes, des fresques, œuvres au fusain, installations… placées à des endroits signifiants : Mercure, dieu du commerce, dans l’un des plus anciens magasins de Douai ; Mars à proximité de la caserne Corbinot, Vénus dans un magasin de sous-vêtements féminins… Certains figurent encore en ville, comme la fresque représentant Jupiter enlevant Europe sur la façade de la maison de l’Europe.
Ce projet, financé par la Fondation Egalité des Chances, a remporté le prix du meilleur projet pédagogique innovant. C’est Xavier Darcos en personne, Chancelier de l’Académie Française, qui leur a remis le trophée, après les félicitations, adressées par vidéo, de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale. La cérémonie a ensuite laissé la parole aux élèves, lors d’une table ronde menée par Isabelle Giordano, journaliste et écrivain. Les félicitations ont été nombreuses et les élèves étaient aussi heureux que fiers de voir leur travail ainsi mis en valeur.
Enfin, les élèves de Douai et de Guy Mollet ont pu visiter les lieux et même prendre la pose entre leurs professeurs et proviseurs sous la Coupole et se sont sentis, l’espace d’un instant, immortels…